28 juin 2025
Gestion écologique du patrimoine arboré

L’Arbre, un abri pour la biodiversitéLes...

Le lierre, les pics verts et les arbres en fin de vie jouent un rôle clé dans les équilibres naturels. Comment les reconnaître, les valoriser, et agir avec discernement.

L’Arbre, un abri pour la biodiversité

Les arbres accueillent un monde invisible, vibrant de vie. Leurs branches, leurs écorces et leurs feuillages abritent un écosystème complexe, fait d’interactions discrètes entre faune, flore et micro-organismes. Certaines formes de vie sont bien connues, comme les oiseaux ou les insectes. D’autres, plus méconnues, participent aussi à la bonne santé de l’arbre. Le lierre ou le Pic Vert, par exemple, sont souvent perçus à tort comme nuisibles, alors qu’ils peuvent jouer un rôle indirect mais important dans l’équilibre arboricole.

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Le lierre : un soutien végétal mal compris

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Contrairement à une idée reçue, le lierre (Hedera helix) n’est pas un parasite. Il ne prélève pas de ressources sur l’arbre hôte. Ses racines restent dans le sol, et ses crampons lui permettent de grimper sans altérer la santé de l’arbre.

Une ressource tardive pour les pollinisateurs

En automne, alors que la majorité des plantes cessent de fleurir, le lierre entre en floraison (septembre à novembre). Il devient alors une source précieuse de nectar pour les pollinisateurs tardifs, notamment l’abeille solitaire, dont son vol depend uniquement de cette plante.

Une source de nourriture hivernale

Ses baies, riches en lipides, apparaissent en hiver. Elles nourrissent des oiseaux tels que les merles, grives et pigeons, à une période où peu d’autres fruits sont disponibles.

fleur du lierre

Un microclimat vivant

Le feuillage dense du lierre offre refuge à de nombreux insectes et petits vertébrés. Il crée un microclimat protecteur en limitant les variations d’humidité et de température autour du tronc.

Un contrôle nécessaire

Cependant, le lierre peut cacher des signes de faiblesse de l’arbre : cavités, champignons, bois mort. Sur des sujets jeunes ou fragiles, il peut aussi concurrencer le houppier pour la lumière.

arbre lierre

C’est pourquoi l’avis d’un arboriste professionnel est recommandé. Il saura évaluer si le lierre doit être partiellement maîtrisé, totalement retiré ou laissé en place. Les interventions peuvent aller d’une simple surveillance à une taille de réduction ciblée pour maintenir un bon équilibre entre le lierre et l’arbre.

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Le Pic Vert : un indicateur discret de la dynamique forestière

pics vert qui fait son trou vue de face
pics vert qui fait son trou vue de face
pics vert qui fait son trou vue de face

Le Pic Vert, comme d’autres pics, creuse des cavités dans les troncs pour y nicher ou chercher sa nourriture. Ce comportement peut inquiéter, mais il est en réalité bénéfique à l’écosystème.

Des cavités naturelles et utiles

Les pics ciblent souvent des zones de bois mort ou affaibli. Les trous ainsi créés deviennent ensuite des abris pour de nombreuses espèces secondaires : chouettes, chauves-souris, petits mammifères, insectes.

pics vert qui fait son trou vue de profil
pics vert qui fait son trou vue de profil
pics vert qui fait son trou vue de profil

Un indicateur de vitalité globale

La présence de pics signale une forêt ou un jardin arboré bien structuré, avec différents stades de maturité du bois. Plus les cavités sont nombreuses et variées, plus la richesse écologique est grande.

Un rapport d’arboriste pourra, là aussi, évaluer si les cavités affectent la stabilité de l’arbre. Le professionnel saura distinguer un tronc sain marqué par le pic, d’un sujet potentiellement dangereux à surveiller ou à alléger.

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Quand l’arbre s’éteint, la vie continue

niche écologique en pleine foret 2
niche écologique en pleine foret 2
niche écologique en pleine foret 2

Lorsqu’il ne menace pas son environnement, en foret ou dans une zone dédié a la biodiversité, Un arbre arrivé en fin de vie, ou déjà mort, peut etre conservé, il devient un support de vie pour tout un cortège d’espèces : insectes xylophages, champignons, oiseaux nicheurs, petits mammifères.

Ces dynamiques font du bois mort un élément clé de la chaîne écologique. Une fois de plus, le diagnostic d’un arboriste est essentiel pour déterminer si un arbre peut être conservé sur pied sans danger, ou si une intervention de sécurisation est préférable.

niche écologique en pleine foret 2
niche écologique en pleine foret 2
niche écologique en pleine foret 2

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Conclusion

Un arbre n’est jamais isolé. Il fait partie d’un réseau vivant dont il est à la fois le support et l’abri. Le lierre, les pics, les cavités, les branches mortes sont autant de signes d’une forêt ou d’un jardin vivant. En connaissant mieux ces acteurs discrets, nous apprenons à observer avant d’agir. Et parfois, à ne pas agir du tout. L’avis d’un arboriste est essentiel, pour adapter l’arbre a son environnement et ses contraintes.

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